mercredi 28 septembre 2016

Tibet part 2: Gansu chinois / Amdo tibétain

Rappel: nous sommes parties 3 semaines cet été avec ma copine Barbara pour visiter le Tibet, pas seulement la république autonome mais ce qui fut un jour "le grand Tibet". Pour voir la carte cliquer ici.

A la frontière entre le Sichuan et le Gansu (dans l'ancienne province tibétaine de l'Amdo) le petit village de Langmusi (Taktsang Lhamo en tibétain) et ses 2 monastères Kirti et Serti juchés en plein milieu de ce qui pourrait être des alpages suisses !
Très étonnant, toutes sortes d'animaux empaillés peuplent le 1er étage de l'un des bâtiments de ce complexe monastique
Une vache Milka pourrait surgir de ce décor
Les habitations des moines
Nous croisons justement quelques moines en cette fin d'après-midi en train de caresser une des biches du monastère
Mais j'ai un petit faible pour la chèvre devenue rose à force de se coller au mur...
Juste à l'extérieur du monastère la mosquée, et je dois avouer que je suis complètement fan du style des mosquées la région de l'Amdo
Le soir on assiste à des danses improvisées
Puis on déambule dans les rues agréables de Langmusi
Avant de regagner celle qui obtiendra la palme de la chambre la plus laide de tout notre séjour ! Peinture du plus mauvais goût,
des joints de lavabo comme je n'en ai jamais vu, on dirait qu'ils ont été coulés à la cire de bougie !
Des chiottes aux joints et aux motifs raffinés et encore vous ne voyez pas le jet de la douche pile au-dessus...
Après une bonne nuit de sommeil, bien qu'alléchée par les effluves de pain, 
Barbara se ravise et opte finalement pour une crêpe banane chocolat
Faut dire que nous avons besoin de forces pour aller crapahuter au monastère de Serti. En chemin nous tombons sur une créatrice en pleine action. Pierres à l'état brut qu'elle polit et laisse tremper avant d'en faire des colliers
Le 2ème monastère se trouve dans la même enceinte que le 1er, on repasse donc par la belle et grande porte, et on entame la montée
Là aussi, plusieurs bâtiments monastiques tous plus beaux les uns que les autres
Les moines sont en pause, certains plaisantent et gesticulent
Pendant que d'autres méditent sur leur i phone...
Notez que les serpillières des moines sont ton sur ton avec la robe monastique...
Les moines et leur dungchen, longue trompe tibétaine, sorte de cor des alpes qui pour le coup ici se fond parfaitement dans le paysage alpin
Les dernières images du monastère qui s'offrent à nous sont féeriques, ce stupa ou chörten, censé contenir les reliques du Bouddha, planté au milieu des alpages (la photo ne rend pas justice à la splendeur du lieu)
Bambi qui déambule dans la cour
Et sur les hauteurs
Et cette mémé tibétaine typique et radieuse
Nous quittons ensuite les lieux pour aller déjeuner: riz pour moi, et oeufs-tomates agrémentés d'un thé au beurre salé pour Barbara
Après avoir croisé le portrait d'une copine à nous...
Nous traversons l'alpage où nous croisons de nouveau des moines en pleine méditation sur leur i phone...
passons devant de mystérieuses petites grottes bouddhiques
franchissons la petite rivière accompagnées de moinillons pleins d'entrain
avant de nous engager dans l'étroit couloir qui nous sépare de l'autre vallée
jusqu'à arriver à un mini campement de nomades à touristes
 où nous admirons la vallée tout en cueillant des edelweiss 
et en mangeant des boulettes de tsampa (farine d'orge grillée) avec une pour toile de fond une tente de nomade en poils de yak
En fin d'après midi retour à Langmusi, capitale des "vengeurs masqués" 
où après avoir longuement hésité à acheter des graines de tournesol directement sur la fleur,
des oignons géants
commander une salade de yak ou du "mouton mangé avec les mains"...
ou investir dans les nouilles Kung Fu Panda ou le Thermos "cekon"
Nous avons finalement repris une route, bordée de centaines de yaks, direction le célèbre monastère de Labrang
La vision des pantalons tibétains pour enfants ouverts derrière (non vous ne rêvez pas)  que j'ai enfin réussi à immortaliser sera certainement mon meilleur souvenir de Labrang
car la vision des steppes, bien que très belle, est elle, trompeuse puisque le gouvernement chinois en a retiré de force tous les nomades, 
et leurs bêtes
pour les parquer dans des baraquements moches et onéreux
Sur le chemin de Labrang, impossible d'oublier que nous ne sommes plus vraiment dans la province historique de l'Amdo mais bien en plein coeur de la Chine, les villages totalement urbanisés 
et les doubles drapeaux rouges nous rappellent en permanence la puissance du colon chinois
L'arrivée sur Labrang n'est pas plus joyeuse, la ville est moche
Les drapeaux nous poursuivent
Tout à l'air d'y être interdit
Et si le monastère de Labrang est immense et très beau, 
et que ses cellules de méditation ressemblent à des ruches disséminées sur la colline
La plupart de ses salles ou bâtiments ne sont pas accessibles. Seule réjouissance la beauté des montagnes embrumées du petit matin qui fait flotter une aura de mystère sur ce lieu
Nous quittons Labrang plus tôt que prévu, direction Rebkong, où nous attend (nous ne le savons pas encore) une aventure chamanique des plus incongrues. Suite au prochain épisode...